Commentaire économique 9 mars 2020

Commentaire économique 9 mars 2020

La Réserve fédérale américaine a décidé le 3 mars dernier de réduire les taux d’intérêt de 0.5%. Ce geste est venu deux semaines avant le prochain rendez-vous prévu ce qui reflète l’inquiétude croissante face à l’impact du Coronavirus sur l’économie.

La crainte de ce virus avait d’ailleurs causé une certaine panique en fin février et un déclin d’environ 10% sur la bourse de New York.

Ce repli est le plus marqué que la bourse ait connu depuis la crise de 2008, mais le rebond en début mars avait apporté un certain réconfort.

Les inquiétudes de Wall Street s’avèrent justifiées depuis que le virus touchant l’Asie puis l’Europe s’infiltre maintenant en Amérique donnant lieu à des révisions à la baisse des perspectives de croissance.

En fait si cette situation persistait, les usines et les moyens de production seraient touchés et les profits des sociétés seraient entravés dans leurs croissances. Ce que semblent nous dire les rapports économiques c’est que la croissance figurée antérieurement à 2% n’atteindrait environ que 1% et cela ne toucherait pas uniquement les entreprises technologiques, mais aussi celles d’autres secteurs.

Que doit faire l’investisseur?

De ce point de vue, les investissements semblent moins attirants si on ne regarde que la croissance des actions. Mais d’autre part, si on regarde le pourcentage du dividende procuré, l’impôt moins élevé par rapport aux obligations et aussi le faible rendement des titres obligataires il y a un avantage à conserver ou à acheter à rabais des titres solides et de grande qualité.

Conclusion :

Nous pensons qu’une attitude calme et réfléchie nous incite à garder le cap vers la fin de cette crise à ne pas poser de geste mal éclairé parce que cette fois-ci les choses dépendent d’une cause extrinsèque au marché et non pas aux compagnies elles-mêmes qui composent ce marché.
Traduit et inspiré de « Value-Line » Investment Survey »

Le pétrole au cœur de la tourmente du Coronavirus

Le pétrole au cœur de la tourmente du Coronavirus

Nous savons tous que depuis quelques années les énergies fossiles sont directement pointées du doigt par les environnementalistes et les combattants pour la sauvegarde de la planète. De grands progrès ont été réalisés.

Il y a une vingtaine d’années on n’aurait jamais imaginé que l’acceptabilité sociale pour le tracé d’un pipeline puisse être requise ou que les défenseurs de l’économie durable et de l’environnement auraient l’oreille d’une aussi forte représentation de la population mondiale.

Et pourtant, tel est le cas. Mais malgré cette prise de conscience positive, le pétrole et/ou les hydrocarbures sont redevenus des instruments de revendication, de division et possiblement des armes politiques : Et cela s’est amplifié depuis l’avènement du Coronavirus.

Nous connaissons les effets négatifs du Coronavirus sur l’économie internationale, la production industrielle en passant par la Chine et tous les pays touchés ou en voie de l’être. Cette dysfonction économique a entraîné une baisse de la demande en pétrole au point où les pays producteurs ont déjà dû en supporter le prix. Mais en fin de semaine dernière (6-7 mars). Les membres de l’OPEP et autres dont la Russie se sont réunis pour mieux supporter le prix en réduisant significativement leur production. Or la Russie ayant refusé de baisser sa production, l’Arabie-Saoudite et autres membres de l’OPEP ont riposté en abaissant immédiatement le prix du brut pour punir la Russie. Nous avons ressenti lundi le 9 mars la portée du geste par la débâcle boursière qui s’en est suivie.

Il se peut fort bien que l’Arabie-Saoudite et ses partenaires se soient eux-mêmes placés dans une situation délicate puisque non seulement la Russie est en bonne position financière pour résister (80 milliards de liquidités) au « prix de guerre » mais que leurs alliés américains eux, seraient de fait les plus touchés.

En effet la Russie qui produit son pétrole à faible coût connaît très bien les coûts énormes des pétrolières américaines pour extraire le pétrole de schiste et autres par fractionnement. À cause du prix élevé de cette technique, les pétrolières américaines sont endettées et ne seraient pas en mesure de continuer ce type d’extraction à un prix frôlant les 30$ le baril. La Russie est bien informée de cette situation et elle aurait la quasi-exclusivité de vendre son pétrole, à l’Europe sa voisine, à un prix raisonnable et compétitif à la fois. D’ailleurs une quantité de nouveaux pipelines russes orientés vers l’ouest attendent paisiblement de pouvoir desservir le continent européen.

Le pétrole utilisé en guerre économique entre la Russie, l’OPEP et impliquant les États-Unis et le Canada … comment aurions-nous pu prévoir cela?
Ce qui nous amène à dire que le pétrole est devenu rapidement une arme de contrôle et qui sait peut-être de guerre économique et cela après les effets d’un simple virus …

Conclusion :

Nous vous informerons régulièrement du déroulement des évènements et si vous souhaitez en discuter directement avec nous, contactez-nous simplement. Notre approche de gestion et le respect de vos objectifs sont toujours fidèles à ce que nous vous avons exprimé et nous traverserons avec vous ces moments plus difficiles.

Quatre facteurs à forte influence sur les marchés économiques et financiers

QUATRE FACTEURS À FORTE INFLUENCE SUR LES MARCHÉS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS

1. Réserve fédérale américaine

Elle exerce depuis toujours une influence très forte sur les marchés financiers par ses décisions de hausser ou de réduire les taux d’intérêts. Les gestionnaires investisseurs cherchent intensément à deviner ou à anticiper ses décisions pour orienter leurs propres décisions de placement.

Par exemple, en 2018 la hausse des taux d’intérêts visant à réduire la surchauffe de l’économie a provoqué une telle inquiétude que la performance du marché fut la pire depuis le début du long cycle haussier actuel. Puis, en début de 2019, lorsque la banque centrale annonça qu’elle pourrait cesser de hausser les taux, nous avons vécu une hausse du marché importante, ainsi qu’une montée encore plus forte en juin lorsque la Fed a déclaré qu’elle pourrait peut-être même rebaisser les taux si un évènement économique survenait.

Actuellement, cette idée fait son chemin et on apprécie l’attitude conciliante de la Réserve fédérale. Ce jeu de hausse ou de baisse potentielle des taux d’intérêts est sans doute le facteur le plus important pouvant influencer les marchés boursiers, et cela depuis fort longtemps.

2. Facteurs économiques et indicateurs économiques reliés, selon la hausse ou la baisse

  • Ventes au détail
  • Immobilier : nouvelles constructions, rénovations, locations
  • Confiance des consommateurs

3. Bénéfices des sociétés

La divulgation trimestrielle des bénéfices des sociétés joue également un rôle selon qu’ils soient inférieurs ou supérieurs aux prévisions. L’investisseur s’appuiera sur ces résultats pour s’ajuster aux trimestres suivants.

4. Évènements internationaux

Le flux et le reflux de bonnes et de mauvaises nouvelles (relations tendues ou cordiales avec la Chine, l’Iran ou l’Union européenne) entraînent évidemment de la volatilité mais….

Lorsque les taux d’intérêt s’ajustent favorablement à ces tensions, les investisseurs demeurent confiants dans l’avenir du marché boursier. C’est toujours, ou presque, l’importance des taux d’intérêt qui prime sur les autres facteurs.

Actuellement, l’équilibre semble maintenu et on voit le verre à moitié plein. Mais en même temps, l’investisseur semble favoriser les titres de qualité munis de solides dividendes.

 

Sources : ValueLine – 28 juin 2019 et 5 juillet 2019

Notions et concepts de gestion

Notions et concepts de gestion

Courbes de rendement obligataire

Définition : une courbe de rendement est la représentation graphique de la structure par terme des taux d’un émetteur donné.

Il existe trois types de courbes de rendement obligataire selon les tendances du marché et selon les interventions exercées par la Réserve Fédérale (U.S.) ou la Banque Centrale (Canada) :

  • Courbe normale
  • Courbe inversée
  • Courbe plate

1) Courbe NORMALE de rendement obligataire

On sait que les taux des obligations à long terme (10 ans et plus) sont normalement plus élevés que les taux obligataires à court terme (3 ans et mois) à cause du risque plus grand à long terme qu’à court terme; on obtient alors une courbe normale ou ascendante.

Courbe normale ascendante : exemple

2) Courbe INVERSÉE de rendement obligataire

Lorsque les taux obligataires à long terme ont tendance à diminuer et qu’ils deviennent plus faibles que les taux à court terme, on obtient une courbe dite inversée ou descendante. Ceci est peu fréquent et peut être parfois l’indice d’un ralentissement économique. D’où les craintes suscitées auprès des gestionnaires et des investisseurs professionnels et cela expliquant la volatilité des marchés.

3) Courbe PLATE de rendement obligataire

Il existe également une courbe de rendement plate caractérisée par des taux d’intérêts à court terme identiques ou presqu’identiques aux taux à long terme.

Ces trois positions sont elles-mêmes volatiles et le gestionnaire doit savoir les interpréter pour effectuer le meilleur placement dans un ou l’autre des trois contextes.

 

Sources :

  • Techniques de gestion des placements
  • Méthodes de gestion de portefeuille
  • CSI Global Education Inc.

Commentaire économique lié au marché américain – 21 juin 2019

Commentaire économique lié au marché américain – 21 juin 2019

Récemment, des inquiétudes diverses liées aux échanges commerciaux avec la Chine ou aux tensions avec les pays du Proche-Orient ont eu des répercussions sur la bourse américaine.

Par contre, des éléments très positifs contrebalancent ceci en quelque sorte et permettent de conserver la confiance des investisseurs. En effet, les solides bénéfices des sociétés ne se sont pas démentis lors des résultats du deuxième trimestre.

Également, l’attitude positive et conciliante de la Réserve Fédérale (U.S.) rassure ces mêmes investisseurs sur la crainte d’une hausse potentielle des taux d’intérêts.

En effet, si le rythme de la croissance était moins vigoureux, ou encore si les résultats de la création mensuelle d’emplois s’avéraient moins importants, on suggère même que la Réserve Fédérale s’ajusterait aux nouvelles conditions et pourrait baisser les taux d’intérêt plus d’une fois cette année.

Donc pour résumer l’ensemble, Value Line prévoit encore un marché assez volatil, mais bien contrôlé par des éléments positifs et qui devrait continuer son expansion en 2020. La résilience du marché est présente, malgré sa durée historique et il devrait persister encore.

 

Source : The Value Line: Investment survey – selection & opinion